Se faire aider
La fin d’une grossesse ravive les angoisses de la maman et elle se pose mille questions, surtout au sujet de la normalité du futur bébé. La moindre hésitation du médecin est comprise comme l’existence d’un risque de problème ou de malformation.
L’accouchement est une « délivrance », mais ne fait pas nécessairement cesser toutes inquiétudes. D’ailleurs ces peurs poursuivront la maman tout au long de la vie de son enfant, même parfois devenu adulte.
La naissance d’un bébé prématuré ne calme en rien ces inquiétudes et tracas. Non seulement, la maman a une mauvaise image d’elle en tant que femme, mais en plus, elle est obligée de confier et de faire confiance à des inconnus à la maternité. Nous avons vu que cette impression de vide et cette séparation peuvent envahir toute la vie de la jeune maman et la perturber fortement. Le sentiment de culpabilité peut l’envahir au-delà du raisonnable et durer plus ou moins longtemps. La première chose à faire est d’en parler, à son entourage, mais aussi à des professionnels. Il n’y a pas de honte. C’est tellement commun. Vous pouvez aussi rencontrer des mamans qui comprennent ce que vous vivez et ce que vous ressentez. A notre époque, les forums sont un moyen de communication formidable pour partager des expériences humaines.
Quand vous êtes un peu remise sur pieds, quand le papa a compris son rôle de messager, quand vous commencez à entrevoir la porte de sortie, quand le lien avec bébé se tricote, vous êtes alors à un carrefour :
- Soit, rien de dramatique ne se passe et vous pouvez commencer à mobiliser vos proches pour le prochain retour à la maison.
- Soit, Bébé a un problème qui va nécessiter une surveillance ou des soins particuliers. Sachez alors que les professionnels compétents sont nombreux et que vous serez conseillée déjà et suivie au sein du service de Néonat (follow up jusqu’à 6 ans). Des mamans continuent parfois à se voir après leur sortie d’hôpital. Ils vous conseilleront des professionnels en dehors de l’hôpital. On retrouve ici 3 sortes de formes d’aide selon la situation :
- Le suivi médical qui, de toute façon, intervient dans tous les cas. On peut y ajouter les services qui suivent le développement de bébé et sa vaccination.
- Le suivi de psychomotricité si nécessaire.
- Les services d’aide et d’intervention précoces (voir liste des adresses utiles dans la rubrique « Pour aller plus loin »). Ils interviennent au domicile et aident les parents à s’y retrouver, à lever les obstacles, à comprendre ce que dit le médecin, à favoriser le développement par des jeux, etc.
- D’autres services encore aident les accueillantes libérales ou les maisons d’enfants à accueillir des bébés en difficultés en milieu de vie ordinaire.
Bref, si vous le voulez, si vous le pouvez, vous n’êtes jamais seule, même en cas de difficulté familiale.