Le monitoring
Un monitoring cardio-respiratoire est un appareil qui surveille surtout le sommeil de bébé. Il est d’office prêter aux parents d’un enfant prématuré qui :
- a eu besoin d’une surveillance cardiorespiratoire jusqu’à leur sortie du service de néonatologie ;
- sont nés après une grossesse de maximum 30 semaines et 6 jours (en se basant sur la date de début de la dernière menstruation) et/ou
- sont nés avec un poids à la naissance de maximum 1.500 grammes.
Bébé arrive donc parfois à la maison avec sa machine, une boîte de pochettes d’électrodes et des explications circonstanciées. Les sentiments des parents sont mélangés : la machine rassure et inquiète. Bébé s’habitue à une vie raccordé à trois petits fils de couleur. Éveillé, dans les bras, on les enroule ensemble et on les glisse entre la chemisette et le pyjama, ou dans une poche de son vêtement. Quand il s’endort, on les branche au gros câble gris du monitor. Il lui arrive de sonner. A chaque fois, quelle que soit l’heure, c’est le petit coup de stress. C’est sauter en l’air et se précipiter vers bébé, puis, arrivé à lui, se contenir pour l’aborder doucement : constater qu’il respire, qu’il a une bonne coloration, lire ce qu’affiche le monitor - « apnée », « bradycardie » ou « alarme technique ». La sonnerie aiguë constitue la plupart du temps une stimulation suffisante pour accélérer le rythme cardiaque s’il est un peu trop lent, ou pour relancer la respiration si elle s’est interrompue plus de vingt secondes.
Le sevrage de la machine pour les parents n’est pas toujours aisé, mais ils s’habituent le plus souvent assez vite.